Mélanie Poirier artiste peintre nous démontre les allégories dans un style moderne de l’art informel. Démarrant sa carrière en 2003, les artistes comme Michel Beaucage l’aide à épurer sa gestuelle pour un radicalisme abstrait intuitif. Petit à petit, le bourgeonnement métaphorique initie le canevas en manuscrit.
Et c’est ainsi qu’on découvre des moments privilégiés avec notre cœur d’esthète et les états d’âme de l’artiste.
A la « Croisée des chemins », l’art et la passion sont des moments privilégiés avec le cœur de la créatrice. L’orée de cette « Valse d’amour » n’est plus très loin.
D’où vient cet ami intime (« Soulmate » 2008) ? Vient il de l’Afrique ?
La source d’une idylle transgresse sous une inspiration d’Art Premier. L’impression de cette complicité berce déjà notre vie comme dans un Clair-Obscur naturel. En 2011, « Révélation fusionnelle », l’amour, le désir, le corps et son empreinte se négocient sous un torrent de violet de cobalt et de terres brulées.
Sur ses toiles de matières brutes, les déchirures de la vie auraient-elles écorchés les tableaux, un sentiment d’abandon à la suite d’une frénétique passion ?
« Pourquoi ; qui », cette série est la question fondamentale ? Suggère-t-elle des lettres abandonnées sur quelques notes de musique ? Nous avons tous connu une belle histoire d’amour se refermant avec le goût amer d’une âme sœur égarée. Toutefois, il n’y nullement une finalité. Malgré une géhenne indéniable, quelques pas suffisent pour la sublimer en dessein.
Les créations de Mélanie rappellent que nos craintes d’être délaissés nous empêchent d’avancer. Et qu’au delà de ce mirage, les bras de l’indulgence sont là pour nous rattraper.
Aujourd’hui, vous êtes à vos dix années de carrière, l’énigme de cette réflexion soulèvent votre attrait de la jute au papier, je vois les roches calcites de trois ou quatre pigments choisis contrastant ainsi votre paix intérieure.
Claude Damien, critique d’art
Belgique
Publié dans le livre L’art d’Oser – Mélanie Poirier mise à nu…